[Hermione] Au crepuscule, les illusions laissent place à la réalité

Dans une alcôve de la salle commune, j'ai rédigé un message que j'ai confié à mon hibou préféré, un grand duc aux plumes tachetées nommé Orion. Ce message, je l'ai rédigé à ton attention, Hermione. Depuis ma fuite d'il y a quelques jours, j'ai eu le temps de réfléchir et, je l'avoue, de culpabiliser. Avec James sur mon dos qui me tanne pour savoir pourquoi je suis ailleurs en ce moment (et pourquoi je me suis retrouvé avec les cheveux multicolores), et ces nuits d'insomnies à penser encore et encore à ce qu'il s'est passé. J'ai abusé avec toi, j'en suis conscient, mais je pense qu'a la longue, c'était pour mieux me mettre des œillères.

Vers 22h, je sors de la salle commune et je commence à rejoindre la tour. Comme lors de ce premier soir, je m'assois le long du mur, les jambes pendantes, et j'attends. Je chantonne et j'attends.

/J'attends la lune pâle et ses couteaux d'argent,
Ces longues lames
Pour sculpter les branches de l'étoile
Où je suis monté si souvent
Pour t'attendre.../

(Paroles : J'attends-Calogero)

Élève Messages : 89 Humeur : Concentrée

J'ai bien reçu ton message... Durant le temps de libre qu'il me restait avant ce soir, j'ai fait les cent pas dans la Salle sur Demande jusqu'à m'en donner le tournis. J'ignorais si je devais venir ou non, mais quelque chose a été plus fort que ma raison, et je n'ai pu me résoudre à laisser cette situation en suspens.

Je me rends donc aussi discrètement que possible jusqu'aux Tours, prenant soin d'éviter les surveillants, les professeurs, et surtout le concierge.

Je monte les marches jusqu'aux sommets, là où nous nous sommes croisés... Pour toi il s'agit de notre toute première rencontre.

J'ai un pincement au coeur en entendant ta voix. Est-ce bien raisonnable ? Dois-je vraiment y aller ? Je suppose que nous avons besoin de discuter de ce qu'il s'est passé... Je finis par arriver et te vois.

"Sirius..."

J'ai les mains jointes, l'air timide. Je me tiens à un peu moins de deux mètres de toi mais n'ose pas trop m'avancer.

Je sens ta présence dans mon dos avant même que tu ne prononces mon prénom. Le duvet de mon dos se hérisse et je me retiens de me retourner et de te prendre dans mes bras. Lorsque tu prononce mon nom, je m'arrete de chantonner. J'inspire profondément et je prononce d'une voix que j'espère neutre mais qui est toutefois tremblotante

/Alors tu es venue.../

Je me décale légèrement afin de te faire une place auprès de moi

Élève Messages : 89 Humeur : Concentrée

Et je m'avance jusqu'à être à tes côtés, le regard rivé sur l'horizon.

"Oui, je suis venue..."

Je patiente quelques instants.

"Je ne pensais pas que tu m'écrirais....."

À vrai dire, je ne pensais pas que tu voudrais me revoir.

/Maintenant que mes cheveux n'ont plus de couleurs aussi ... Criardes, je crois que je te dois des explications. J'ai eu peur, tu sais, peur de tout cela. Quand je t'ai rencontré, ici-même, j'ai eu l'impression de t'avoir toujours connu...un peu comme si j'avais eu une vision. Enfin bref, je m'égare./

Je ne sais pas vraiment comment aborder la chose et je suis presque prêt à me jeter de cette toujours si ta réponse n'est pas celle que j'aimerais entendre. J'ai la réputation d'un cœur d’artichaut et d'un coureur de jupon mais ce n'est qu'une réputation. Ce n'est pas la vérité

Élève Messages : 89 Humeur : Concentrée

En effet, ton départ précipité m'avait laissé dans l'embarras, je ne savais trop si je devais m'en vouloir ou non. Quoiqu'il en soit je sens que tu as du mal à aller au bout de ton idée, mais je te comprends, je ne suis pas très à l'aise non plus.

"Je te comprends, moi aussi j'ai cette impression......."

Même si je sais pertinemment qu'il ne s'agit pas d'une impression. Je te connais, et tu me connaîtra, enfin... Si tout se passe bien.

/Je...Je ne sais pas pourquoi mais je me sens bien avec toi ! C'est stupide hein, on se connait à peine, mais..../

Je continue à patauger. J'aimerais te dire tout ce que j'ai sur le coeur mais commet te dire que tu ne m'aide pas trop là ! Certes, j'ai mes torts, pour ne pas dire tous, mais quand bien même !

Élève Messages : 89 Humeur : Concentrée

Je ne sais pas quoi faire, tu es quand même la personne qui deviendra, ou plutôt est censée devenir, le parrain de mon meilleur ami. Mais il y a quelque chose au fond de moi qui me pousse à parler sans réfléchir, je peine à me concentrer et finalement, je décide de ne plus tenir rigueur de mes interrogations. Qui sait, nous verrons bien ou cette décision me mènera... Je prends une légère inspiration.

"On n'a pas forcément besoin de se connaître depuis longtemps... C'est une question d'alchimie... Moi aussi je me sens bien avec toi, même si par moment j'ai pu te donner l'impression que je t'ignorais..."

Je te regarde du coin de l'oeil, timidement.

Je serre ta main dans la mienne, entrelaçant nos doigts

/Alchimie...tu as trouvé le mot exact qui represente ce que tu es pour moi. Hermione... Je suis désolé pour ma fuite. Si je suis parti, c'est que... C'est que... Tu me plais, vraiment, et je ne savais pas trop comment l'aborder. J'ai été un pleutre, un manant, c'est tout simplement parce que je suis un mec légèrement...handicapé des sentiments [dédicace à Emma Swan]

Enfin, je voulais être franc avec toi, et comme je te devais des explications..../

Je lache ta main, attendant que tu me repousses.

Élève Messages : 89 Humeur : Concentrée

Je sens ta main attraper la mienne. Je me retiens de sourire, et pourtant je ne peux m'empêcher d'afficher un léger rictus.

Lorsque tu m'avoue avoir un faible pour moi, j'ai l'impression que quelque chose se libère de mon coeur, qu'il est prêt à exploser. Ça me monte à la tête, et voilà que tu lâche prise. Sur un coup de tête, je décide de rattraper ta main et en la serrant fort. Moi-même surprise par mon geste, je te regarde.

"Je ne t'en veux pas.. Pas du tout. Moi aussi j'ai eu un peu peur.."

J'entrelace nos doigts et serre fort ta main. Je n'ose plus faire un geste de plus. En réalité, je suis un grand timide et j'ai peur de faire une boulette. J'ai deja dragué des filles, oui, mais c'était juste pour faire monter ma cote de popularité. Toi c'est different.
Je pose doucement ma tete contre la tienne. Je meure d'envie de faire quelque chose mais pour moi c'est trop tot. Tu as l'air intelligente, comme une serdaigle, alors je suppose que tu n'as pas de mal à comprendre. Quoi que si je pouvais commencer à me comprendre moi meme, ce serait un bon début!

Élève Messages : 89 Humeur : Concentrée

Je sens mon estomac se nouer, tout comme mon coeur qui, paradoxalement, bat de plus en plus vite. Peut-être n'est-il pas trop tard pour faire machine arrière ? Non... Je n'arrive pas à te lâcher, à me raisonner, très sincèrement je ne pense pas en avoir l'envie. Je frotte légèrement ma tête contre la tienne qui vient alors de se poser, tout en continuant à scruter l'horizon.

La situation a quelque chose de... Romantique... Je crois que ce n'est pas la première chose à laquelle pensent les gens en me voyant. Et pourtant...

Je reste néanmoins silencieuse, trop timide pour faire ou dire quoique ce soit. Je ne suis pas sûre de savoir ce que je ressens réellement... Je ne crois pas que cela me soit déjà vraiment arrivé.

Bien sûr, il y a eu Viktor, mais ce n'était qu'une passade, qu'une amourette, notre affection l'un pour l'autre s'est envolée au moment où il est monté sur cet immense navire pour regagner Durmstrang. Mais à cet instant précis, je sens que quelque chose est différent, et peut-être que je n'ose encore me l'avouer à moi-même...

Un vent magique se lève et j'ai l'impression qu'il me susurre des mots d'encouragement. Je crois entendre quelque chose comme

"Sha-la-la-la-la-la, my oh my
Il est intimidé
Il n'ose pas l'embrasser
Sha-la-la-la-la-la, s'il est sage
Ça serait vraiment dommage

Sha-la-la-la-la-la, n'aies pas peur
Ne pense qu'au bonheur
Vas-y, oui, embrasse-la
Sha-la-la-la-la-la, n'hésite pas
Puisque tu sais que toi
Toi, tu ne penses qu'à ça
Sha-la-la-la-la-la, c'est si bon
Écoute la chanson
Décide-toi, embrasse-la"

Cette chanson, bien que fort étrange, sonne étrangement familièrement à mes oreilles. N'écoutant plus que mon courage gryffondorien et plus ma couardise Serpentardienne, je me décide à oser. Je tourne tout doucement ton visage vers le mien et, fermant les yeux, je pose avec douceur mes lèvres sur les tiennes.

Élève Messages : 89 Humeur : Concentrée

Je reste plusieurs secondes à scruter l'horizon, ou peut-être quelques minutes... À vrai dire, je n'en sais trop rien, j'ai l'impression que le temps s'écoule différemment depuis que je suis arrivée ici. Je n'ose pas te regarder tout de suite mais je te sens ailleurs, perdu dans tes pensées... Tout à coup, je sens tes doigts glisser sur ma joue et alors, nous nous retrouvons face à face, si proche que mon coeur pourrait exploser.

Je te vois fermer les yeux, et une sensation merveilleuse m'envahit, comme si je rêvais... Comme si plus rien n'avait d'importance. Le temps, mon époque.. Cette époque.... Tout cela me paraissait soudainement bien loin et je ne pensais plus qu'à une chose: nous deux.

Je presse mes lèvres contre les tiennes pour répondre à ton baiser, glissant naturellement une main sur tes hanches pour ne plus te lâcher. Tout cela arrive si vite, j'ai peine à croire qu'une telle chose se produise... À cet instant je ne me sens plus coupable de rien, je ne pense plus à Harry, Ron, et à cette homme que tu es censé devenir plus tard. Cette étreinte sonne comme une évidence et s'en est presque effrayant, mais si agréable....

Hermione, peut importe si l'on se connait depuis une semaine, un mois ou un an, mais le fait est que je ressens une indicible attirance pour toi. J'ai l'impression que nous avons toujours été liés, même si je ne sais comment cela est possible. Je t'en supplie, je t'en conjure, dis moi que tu ressens aussi cela !

*Je me serre encore plus contre toi, te prenant par la taille pour t'installer sur mes genoux. J'ai le coeur qui bat la chamade et j'ai l'impression que tout Poudlard peut l'entendre. Dans ma tête, je prie Merlin pour que tu acceptes d'être mienne*

Hermione, voudrais-tu sortir avec moi ?

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Ta voix résonne dans ma tête comme une mélodie incessante, celle qui fait battre mon coeur comme jamais. J'en suis presque à me demander comment c'était "avant".

Avant que je ne te rencontre, avant que tu ne me prennes dans tes bras, avant que tes lèvres ne se posent sur les miennes....

Ta question me trouble au plus haut point, tant et si bien que j'ai l'impression d'avoir le vertige. Soudain, j'essaye de réfléchir, de raisonner, comme si je cherchais une fois de plus à répondre méthodiquement. Mais pourquoi est-ce que je me prends autant la tête ? Pourquoi est-ce que je me sens toujours obligée de tout contrôler, même mes émotions ? Nous sommes là, face à face, mes mains tremblent et mon regard se perd dans le tien.

"Je.. Euh.."

J'hésite quelques secondes... Comme si mon "bon" sens cherchait à me rappeler qui tu étais et qui tu sera. Mais plus je te regarde, et moi je parviens à me concentrer.. J'aurais aimé te demander si ce n'était pas trop tôt... Nous n'avons peut-être pas fait les choses dans le bon ordre, mais nous pouvons toujours apprendre à nous connaître, même si j'ai l'impression que c'est déjà le cas.

"Avec plaisir, Sirius..."

Venais-je vraiment de prononcer ces mots ? À cet instant précis, je ne pensais plus à rien d'autre... Je sens un sourire se dessiner sur mon visage tandis que je te regarde avec tendresse, enroulant mes bras autour de ton cou.

*Plus rien ne compte à partir de maintenant. Je t'ai toi, mon aimée, dans mes bras et plus rien ne m'importe : Ni les maraudeurs, ni les études, ni les Buses qui approchent, ni le vol, ni.... Plus rien n'a d'importance. Je sais que tu as réfléchi et ce qui se passait dans ta tête me faisait peur. Je t'ai vu blanchir, et j'ai même cru voir des larmes dans tes yeux. Je t'avoue que j'ai eu peur que tu me repousse. Si ça avait été le cas, j'aurais été dans l'obligation de te faire la cours façon Black, et crois moi, je t'aurais poursuivit de mes assiduités !
Mais la question ne se pose plus. Je pose à nouveau mes lèvres sur les tiennes et je profite de la douceur de tes lèvres. *

Élève Messages : 89 Humeur : Concentrée

Pour une fois depuis mon arrivée ici, je décidais de mettre mes neurones sur pause et de profiter de l'instant présent, sans penser aux conséquences. Je ne me reconnais pas, ce n'est pas dans mes habitudes d'agir de la sorte, de céder si facilement.. Peut-être l'un des effets secondaires du voyage dans le temps ? Qui sait.. Je réponds de nouveau à ton baiser et continue de t'embrasser tendrement.

Je me sens comme transportée.. Heureuse et légère comme une plume.

*Les heures finissent par passer et le couvre feu approche. Je me sépare à contre coeur de la chaleur de tes lèvres. Je caresse ton visage tout en murmurant à ton oreille.*

Ma belle Hermione, il va etre l'heure du couvre feu. Autant je m'en moque quand je suis seul, autant je n'ai pas envie qu'il t'arrive des ennuis par ma faute. Je vais te raccompagner jusqu'à ton dortoir.

*Je me lève et te tend la main afin que nous nous y rendions ensembles.*

Élève Messages : 89 Humeur : Concentrée

Je te saisis la main avec plaisir et douceur, un sourire niais sur les lèvres... Nous déambulons jusqu'à ce qu'à mi-chemin, je me souvienne que je ne dors pas dans la salle commune comme tous les autres Gryffondors. Soudain mon visage se fait moins enjoué et je cherche un prétexte pour partir de mon côté.

"Sirius, je crois que j'ai oublié mon sac de cours dans... La salle d'Arithmancie !"

Je lâche ta main à contre-coeur, espérant que tu ne poses pas trop de questions au sujet de ce sac inexistant, ou que tu ne me suggères pas de le récupérer demain matin.

"Ne t'en fais pas pour moi, je regagnerai mon dortoir aussitôt que j'aurais mis la main dessus"

Je feinte une moue à la fois adorable et presque suppliante.

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